croquis de florence gazmuri par hernan gazmuri

Dans cet article le peintre Hernán Gazmuri déclare l'incompétence, le manque de talent, des peintres du « Groupe Montparnasse », groupe des peintres qui furent des faussaires des peintres français de l'Ecole de Paris. L'infamie chilienne a été d'inclure H. Gazmuri de manière forcée à ce groupe. Cette infamie a commencé du vivant du peintre en 1932 et elle continue maintenant « post-mortem ». Le fait de rattacher esthétiquement l'artiste Hernán Gazmuri à cette « Ecole » chilienne représente une atteinte à ses droits moraux. Hernán Gazmuri ne partage aucunement ni la filiation esthétique ni générationnelle, car rien ne le lie à ce groupe des faussaires auquel les Historiens et Organismes Publics chiliens l'ont inclus avec préméditation dans l'air virtuel, pour lesquels le but est, d'une part, de rabaisser le talent du peintre et, d'autre part, faire, par cette filiation forcée, étendre le véritable talent de Gazmuri vers ce Groupe qui est dépourvu de valeur.
Le but de mon site que je dédie au peintre Hernán Gazmuri est de restituer son honneur bafoué et de dire la vérité avec ces preuves écrites par le peintre lui-même qui a du se défendre des ces infamies dans la presse chilienne de l'époque, regardez les dates, il est symptomatique d'observer que depuis son retour forcé au Chili, en 1931, il a commencé a recevoir des attaques et fut obligé à prendre la parole pour se défendre publiquement.
Concernant le contenu de l'article de Gazmuri, vous comprendrez à la lecture de celui-ci combien la critique de Hernán Gazmuri est rude et incontestable concernant le manque de talent pictural du dit « Groupe » et c'est bien pour cela que l'inclusion de Gazmuri parmi les auteurs des Sites Internet, ainsi que celle qui reste dans les livres et articles de presse est si infamante qu'elle réclame un cri de justice et de vérité.
Lisons Hernán Gazmuri:

Traduction

HERNAN GAZMURI OPINE SUR L'EXPOSITION RETROSPECTIVE DU GROUPE « MONTPARNASSE »

Journal «La Tarde», le lundi 6 juillet 1945.

C'est à se demander : Quel est le mobil qui a obligé à Luis Vargas Rozas à organiser cette Exposition rétrospective du " Groupe Montparnasse"  ?

Quand, par exemple, la génération des années 20 se réunie en pareille projection rétrospective pour ses anniversaires, s'observe alors un quelconque remuement d'une certaine profondeur dans la conscience des étudiants, ou nationale, comme il serait, peut-être, dans une certaine manière, digne d'attendre ?

L' « étudiant masse », comme le « peintre masse », chiliens, de ce quart de siècle, est le résultat à la fin  d'une part de celui qui «  arrête les ballons », (joueurs de football) et d'autre part: « de celui qui en répartissant des tâches de pinceaux au beurre, croit peindre, les moqueurs de l'histoire le mieux formés en spécialiste que je connaisse.

Une «peinture» bien rentable, administrée par l 'auteur de «El Entierro del Pajarito», apparaît comme un fruit suspect à l'irruption montparnassienne et un abondant cortège des « peintres modernes » qui obtiennent des prix, bourses, pensions touristiques, médailles et des espèces en qualité de récompenses que la famille régnante accorde les meilleures des mystifications entre les « artistes » du sexe le plus douteux.

Il n'a même pas manqué la consécration suprême d'un Prix National de Peinture, octroyé aussi en catégorie d'ambiguïté quelque peu diverse, il paraît, dédié en réalité à la production lactée, plutôt qu'à la peinture . Malheureusement, nous savons comment le Groupe Montparnasse, a pu s'attribuer un bon nombre d'apostats.

C'est avec eux qu'elle engrossa la beauté mercenaire de l'officialité d'aujourd'hui, et elle est entrée à la circulation ce type de pseudo artiste, [« artistoide » en espagnol, dans l'article], prostitué, et supra réactionnaire, dont les signatures se sont vouées de manière précipitée et soudaine, au conjure métallique d'un véritable « dessous de table », dès les manifestes révolutionnaires de la première heure, aux amandes de police qui mesuraient l'expulsion d'un.

[Coupure illisible de seulement trois mots d'une phrase de l'Article trop ancien]

Tout ceci face à un monde qui a été le meilleur et le plus osé pour lutter avec le plus adverse et en même temps le plus promotionnel des destins, face à une époque qui avec le meilleur des génies et avec la plus angoissante et lucide foi ait pensée à l'Art, et spécialement à la peinture, avec des fulgurantes luminosités astrales.

L'inébranlable fraîcheur, la robuste exubérance de notre burocratie artistique ne s'est pas sentie émue dans le moindre aspect, bien au contraire suivent les Premières. «  El Entierro del Pajarito », a maintenant des « Variations ». Tout paraît glisser dans une espèce de cireuse et protubérante calvitie vers une arrière-boutique cauchemardesque où règnent les machinations.

On arrive parfois à avoir l'impression que la propre montagne des Andes a été placée par l'Autorité dans la porte même de l'Université à la manière d'une protection des subventions, et des énigmes d'écritoires.

Pour tout dire, il n'est pas minime la surprise qui malgré ce qui a été dit, l'Exposition Rétrospective du Groupe Montparnasse se célèbre aujourd'hui par dessus la montagne des Andes, je veux dire, à l'intérieur du mur de la Maison Centrale de l'Université.

Il s'agit alors d'un Cheval de Troie ?

Nous croyons qu'il est trop d'optimisme d'arriver à le penser.

Où, est-ce qu'il s'est fait sensible, à la fin, la conscience nationale et que elle s'est fait capable de juger ses propres erreurs pour se frayer le chemin aux réelles possibilités et devoirs de son temps ?

Cet animal emportera dans son ventre, puissances libératrices, ou il s'agit d'un simple cheval mort ?

C'est la dure réponse que se fait attendre, comme une revendication nécessaire du propre Groupe Montparnasse.

HERNAN GAZMURI

Journal LA TARDE (Santiago, le lundi 6 Août 1945)

 

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